[Passage Village]Snarge

Nous continuions notre apprentissage, des gens viennent de toutes les contrées. Nous avons bâti des fermes ou encore notre auberge "à la bière rouge», notre architecture est comme on peut dire "à tâtons», on cherche l’équilibre. Notre civilisation semble bien fonctionnée. Notre civilisation ais-je dis ? Je voulais dire notre évolution ou même notre révolution ! Ce livre était un guide, un guide au sujet de cette fameuse pierre rouge, mais il n'était pas que ça, il était aussi un ami si on puit dire , il répondait à nos problèmes et chacun interprétait ces texte différemment . Des pages pouvaient se créées ! On lisait entre, à travers et tout simplement les lignes. Plusieurs personnes ne comprenaient que les schémas de la matière qu'on appelle maintenant "redstonique».
Pour moi, il m'exprimait l'évolution du monde, il me disait que le monde est ainsi fait et pourquoi, comment obtenir une civilisation à la pointe. Que chaque point était important, qu'il fallait leurs consacrer du temps, que pour une démocratie, il faut d'abord passer par l'anarchie et le royalisme. Ses schémas n'étaient pas pour moi du "redstonique" mais des hiérarchies, des comptes, des témoignages, du savoir à l'état brut, tel que les hommes ne peuvent pas supporter. En quelques lignes, on pouvait voire des civilisations entières, les légendes et leurs explications, les croisades m'ayant précédé, on parlait surtout de cette nouvelle race, ou 1+1 ne faisait plus 2 mais 3 . Cette race qui pouvait se comprendre, qui devait se comprendre et ne pouvait rien se cacher, ou le tabou n'existe pas, ou l'évolution rime avec quotidien, la matière "redstonique" est même la découverte d'une seule semaine pour eux alors que nous, nous n'en savons toujours rien. Cette race, on peut y accéder, l'individualisme n'est plus la raison-mère, il est le fléau. Pendant des conseils, je réunissais Rioreur , Nacinra et moi-même , on restait assis en tailleur et essayons de comprendre les autres . Au bout d'une quinzaine de fois, on réussit, pendant un court d’instant, nous avions eu l'impression de tout connaître et tout savoir des autres. Tout ce que la personne voulait savoir, il le recherchait dans les souvenirs de l’autre. Malheureusement, les souvenirs, voici encore un de mes défauts, les miens sont peu resplendissants.
Il y eu sujet de disputes à cause de cela, on m’accusait, à raison, de couper cette phase intentionnellement. Nous ne sommes sûrement pas encore assez évolué pour comprendre les autres, surtout, pour que les autres nous comprennent.
Je passais plusieurs temps , 1 temps , 2 temps , 50 temps , 100 temps . Sans jour ni de nuit, on peut toujours compter le temps qu'il passe, il ne correspond ni à un tic ni à un tac mais à un ennui, de la chaleur, l’humidité, la fatigue, une page, un appel. Tout ce temps dans une caverne, éclairée d'une simple torche, je lisais le livre, d'une autre manière on peut dire : on se pose une question, on ouvre au hasard et on comprend.
Ce qui m'a choqué, c'est le nombre assez anormal de pages arrachées, il était passé avant moi, ou IL s'était réveillé.
Le temps n'était plus à la rêverie, je commençai à remonter en escaladant et j'entendis mon pendentif redescendre. J'élançais ma main et tomba.
Des jours passèrent et je revins par magie au village, Nacinra était à ma gauche pour mon réveil, je me trouvais dans l’auberge. Je vis ma chemise ensanglanté sur le dossier d'une chaise ainsi que mon pendentif. Je sortis du lit et l’enfila.
Nacinra me raconta les nouveautés durant mon absence : des hommes-singes étaient venus en nos contrées en amicalité. L'auberge a été peaufinée : un nouveau système nommé piston y était rajouté. Les maisons s'étaient multipliées. A ce moment-là, je compris que l'anarchie était l’équivalent de la créativité. Je vis par la fenêtre des murailles nouvellement érigés.
Un petit sourire et de nouveau la conversation recommença, il m'expliqua qu'il m'a trouvé allongé et ensanglanté sous un arbre dans la forêt entouré de quelques dépouilles et cadavres, de monstres comme d’Homme, des alliés vu leur disposition. M’entourant et dos à moi. Ils sont tous mort poignardés ...
Quoi qu'il en soit, le hameau avait avancé, l'histoire continuait, le but s'approchait-il ou le savoir est l’équivalent de l'éperdu ? Et, dernière question, au vu de nos progrès, pouvons-nous nous nommer village ?